Il se filme tout seul "en mode selfie", devant son lit mezzanine, à l’aide d’une simple tablette qu’il cale sur son bureau. Mais elle a changé Ayman de collège cette année pour le mettre dans le privé. Il cite Thomas Lequertier, Habiba M'ghizou, Bruce Toussaint et Emilie Tran Nguyen. On aura toujours besoin de décryptage, de comprendre comment ça marche et de voir des reportages sur le monde et sur l'actualité en France. Google a-t-il volontairement fait disparaître le visage de Winston Churchill de sa frise chronologique ? Il y a toujours des différences entre deux journaux, le journaliste utilise des mots différents ou présente les choses d’une autre façon et ça me permet de mieux comprendre." "Je suis dans ma chambre, mais j’ai l’impression d’être en direct ", confie-t-il à franceinfo avec un ton de passionné. Ils étaient très gentils, me posaient plein de questions.

Surtout, cette campagne est inédite. Quand sa présentatrice-vedette se fait licencier, il est dévasté. On l'a vu aussi pendant le débat d'entre-deux-tours avec Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

Mais il se renseigne déjà. Jeunesse, études et début de carrière. Il n'y a pas tant de débats à la télévision avec des gens de la société civile, des intellectuels ou des politiques. C'est peut-être un signe de l'intérêt des Français pour le décryptage, l'analyse. "Je n’en revenais pas : il connaissait tout le monde ! Quelquefois, il en fait une vidéo.

Cette culture-là impressionne beaucoup sa mère.

Pourquoi n'avez-vous pas invité de personnalités politiques à cet échange ? "Cela fait longtemps qu'une élection présidentielle française n'avait pas été autant regardée de l'étranger", "C'est la première fois que je vis quelque chose comme ça", "La télévision a toujours eu un impact énorme sur la campagne", "Je suis frappé de voir les audiences colossales de 'C dans l'air'".

Entre le tournage et le montage, réalisé avec un logiciel gratuit pour iPad, ça lui prend une journée de travail. Pourquoi ? J'en ai couvert quelques-unes depuis 2002, c'est la première fois que je vis quelque chose comme ça. (rires) Je suis frappé de voir les audiences colossales réalisées par cette émission. Le lendemain du débat, on a fait 17% de part de marché. Son poème sur Claire Chazal, en quatre quatrains. : Echange houleux sur le... "La bataille des couples" : Inès ("Koh-Lanta") annule en "urgence" sa... Bruce Toussaint : "Créer l'esprit de bande, c'est ce qui me plaît le plus", Gilets jaunes : Bruce Toussaint juge "scandaleux" et "honteux" les propos d'Elisabeth Quin sur BFMTV, Bruce Toussaint (BFMTV) : "J'ai un immense respect pour Jean-Jacques Bourdin", France 5 : Bruce Toussaint a fait ses adieux à "C dans l'air", Voir toute l'actualité sur Bruce Toussaint, Politique de protection des données personnelles.

C’est bien le rôle du journaliste, non ?". Il n’a que 11 ans, et il est fasciné. A 19h45, il passe sur M6, puis TF1, et enfin, quand c’est possible, regarde la fin du journal de France 2.Plusieurs fois par semaine, le mini-journaliste recopie les textes des journaux télé et des chaînes d’info, et s’entraîne à les redire à voix haute dans sa chambre.

Il cite "90' Enquêtes", "Terrain d’investigation", "Enquête d’action", "Zone interdite", "Sept à Huit", "66 Minutes"... Il aime surtout "là où il y a la police et des accidents". Pourtant, la télévision a toujours eu un impact énorme sur la campagne, mais en général pas sur les débats. De quelle manière les débats politiques ont influencé sur cette campagne ?Que ce soit entre la primaire de la droite et la primaire de la gauche, il y a eu un impact très fort sur le vote. Puis, quand il se rend compte qu’on compte vraiment écrire un article sur lui, il prend un ton concerné : "Vous êtes sûrs que c’est une actualité assez importante ?" "Je ne tourne pas très souvent", précise-t-il. Il insiste : "Il faut savoir que j’aime le journalisme en entier.

Il faut voir encore les scores d'audience réalisés pendant les débats ou sur les chaînes d'information, notamment BFMTV pendant le grand débat à 11. On a plus parlé des affaires que d'éducation ou de politique internationale.

Pour le reste, c'était une campagne tellement folle, tellement atypique, qu'elle était passionnante à raconter et à vivre. Tous les matins, il prend son petit-déjeuner avec i-Télé, puis rebelote le soir au retour de l’école à 17 heures, en même temps que les devoirs.

Quels vont être les défis et les grands enjeux abordés dans ce débat ?Beaucoup de questions se posent ! Comme beaucoup de belles histoires, la sienne commence par un coup de foudre. Pour le moment, il compte à peine une centaine d'abonnés sur sa chaîne. Il est déçu, évidemment. Sa mère a découvert que son fils était "surdoué" en l’écoutant discuter avec ses amis architectes et médecins. Quel bilan peut-on faire de la couverture médiatique de cette campagne ? A 9h: toute l'info en live aux côtés d'invités en plateau et avec le regard de Benoît Gallerey. Au final, quand on regarde son score aujourd'hui à 66%, il était de 59% d'intentions de vote avant le débat. Les médias ont été pris pour cible pendant toute la campagne, par de nombreux candidats. Attentats, scènes de guerre… "Je sais que c’est dangereux, qu’on peut mourir là-bas, en Syrie, mais je veux vivre cette ambiance-là et la transmettre. En octobre 2015, il publie son faux journal d’i-Télé sur Facebook, en mentionnant une dizaine de journalistes qu’il a ajoutés en "amis", juste comme ça, pour voir. Comme deux journaux télévisés par jour – celui de 13 heures et celui de 20 heures – ne lui suffisent pas, il se met vite à l’info en continu. Et en une seule séquence. En direct, le journaliste animera un débat entre philosophes, économistes et journalistes : Edgar Morin, Jacques Attali, Cynthia Fleury, Raphaël Glucksmann, Laetitia Strauch-Bonart et Camille Girerd.

Et pas pour se moquer. Sur YouTube d’habitude, les ados font surtout des vidéos comiques à base de montages malins, réalisent des défis plus ou moins téméraires ou racontent leurs histoires de cour d’école. Cela pose des questions, notamment sur notre société politique. Est-ce que c’est difficile d’y entrer ?" On peut donc considérer qu'il a gagné 7 points, ce qui est énorme et jamais vu dans l'histoire de la Ve République.

Je sais qu’il faut faire beaucoup de terrain avant, et je pense que j’aimerais ça, même si je ne sais pas encore comme ça se passe.

"The Politician" : Première bande-annonce pour la saison 2 de la série créée par... "Westworld" : Première bande-annonce de la saison 2. Il nous a raconté sa passion. Le journaliste de France 5 anime ce soir un débat exceptionnel sur les défis et les grands enjeux à venir pour Emmanuel Macron. C’est un investissement pour moi mais je ne le regrette pas. Mais j’étais trop ému et je n’ai pas bien répondu.

Mais plusieurs de ses fans sont des journalistes installés, comme Kareen Guiock, de M6. Il y a l'héritage de cette émission. Il y a eu un appétit d'information et de compréhension durant toute cette campagne.

Et pas seulement pour des politiques ou des intellectuels, mais aussi à des jeunes gens, qui ont des expériences et des choses à raconter.

J'ai eu la chance de le faire sur France 5, à la fois "C Polémique" et "C dans l'air". "Il parlait de tout avec eux, de politique, de choses très sérieuses, et avec un niveau de langue très soutenu." N'est-il pas lassé, à la longue ? Ayman, 13 ans, rêve de devenir Bruce Toussaint Le jeune homme, en classe de troisième, présente des journaux télévisés plus vrais que nature sur YouTube. Ils vont nous permettre de donner une première distance face à l'élection. Samedi, on n'avait pas le droit de parler de politique française, on décide de faire une émission sur Donald Trump, l'émission fait 1 million de téléspectateurs.

Cette émission est vouée à vivre de très longues années. Au téléphone, il me demande, un peu inquiet : "On m’a conseillé l’Ecole de journalisme de Lille. Elle est un peu inaccessible.

Depuis, dans son école de Troyes, professeurs et élèves le surnomment "le journaliste". ", Il voudrait être envoyé "là où il se passe des trucs, même si c’est dramatique".

Ce collégien de 13 ans, chemise blanche et cheveux proprement coiffés en arrière, donne avec énergie et application les titres de l’actualité du jour. Ce soir, France 5 propose une soirée exceptionnelle pour revenir sur la campagne présidentielle et de la victoire au second tour d'Emmanuel Macron. Bruce Toussaint : C'est difficile d'en prendre en seulement 48h, mais on va essayer grâce aux intervenants qui seront sur le plateau et qui ne seront pas dans l'urgence de l'actualité. C'est un phénomène ! Depuis dimanche soir 20h, les politiques sont omniprésents sur les plateaux.

La moralisation de la vie publique sera aussi une question abordée.
Au-delà de ça, on a créé un lieu de débat.


Et miracle : il est invité à venir visiter les rédactions d’i-Télé et Canal +, mais aussi de TF1. A certains moments, n'est-on pas passé à côté du fond ?On peut toujours le regretter. Pas seulement par la personnalité d'Emmanuel Macron, mais aussi par les images. Bref, Ayman est un "fan", un vrai, comme le sont souvent les jeunes de son âge. Le lien n'est donc plus cassé entre les Français et la matière politique ?Il y a sûrement une défiance vis-à-vis des politiques, ce qui a expliqué le "dégagisme". "Ce n’est que quand il a posté sa première vidéo que je me suis dit 'waouh !'. "Les gens qui tuent mes enfants, je les combats !" "Mais j’aime aussi la radio et l’écrit", tient-il à préciser.

Je pense qu'il y a un goût prononcé pour la chose politique. "Claire Chazal était devenue mon idole. Ce n'est pas anodin.

On invite parfois des politiques, mais ce n'est pas une obligation. C’est pour son avenir. Il parle encore de cette journée avec émotion. A Perpignan, le festival Visa pour l'image est maintenu en septembre avec au programme l'écologie et le covid, Déconfinement : la frontière franco-allemande rouvre, les frontaliers en profitent, A Annecy, un studio d'animation fait le buzz avec ses films qui expliquent les gestes barrières aux enfants.

Macron est pro-européen, alors qu'on a le sentiment qu'une majorité de Français s'opposent à l'Europe.

Et c'est un vrai accro.

J’étais super émue. ", Ayman sur le siège de Bruce Toussaint (en 2015), à i-Télé. Quel bilan tirez-vous pour "C Polémique" après cette campagne pleine de rebondissements ? Ayman associe les journalistes qu’il croise à ce moment-là aux noms et aux postes qu’ils occupent.