Une vie peut en dépendre. Enfin, j’ai tout de suite trouvé les américains beaucoup plus dépendants de leurs matériels que les gendarmes du GIGN. Heureusement, j’ai pu récupérer quelques affaires en passant par la caserne, je ressemblais un peu plus à un infirmier militaire ! Même s’il n’est pas présent en permanence, chacun peut faire appel à lui en cas de problème.
Au cours de l’assaut, le forcené s’est blessé lui-même avec un couteau. J’ai également pris conscience de la compétence médicale que nous apportons en opération. Quant aux infirmiers, nous venons d’en recruter récemment deux parmi cinq candidats. A Mondésir, j’ai également assisté à plusieurs entraînements avec les policiers du RAID. D’un point de vue plus opérationnel, nous les formons à la corde lisse en hélicoptère, ils doivent être capables de suivre les gendarmes de l’unité en rappel ou en «grappe». En Irak où le GIGN assure la protection de l’ambassade française, les gendarmes disposent d’une pharmacie sur place. Au total, nous assurons le soutien médical de 3000 gendarmes. Les médecins et les infirmiers sont armés afin de parer à toute menace éventuelle, même s’il est du ressort des gendarmes de les identifier et de les neutraliser. Le deuxième, un médecin en activité décrypte et analyse le rôle actuel des médecins et des infirmiers au sein du GIGN d’aujourd’hui. Niveau d’études ou diplômes requis : BAC si vous entrez dans la gendarmerie via le concours externe de sous-officier de gendarmerie, aucun si vous devenez gendarme adjoint volontaire. Au quotidien et en situations exceptionnelles, le soutien psychologique se fait-il aujourd’hui exclusivement au sein du GIGN ? Les médecins et les infirmiers sont bien sûr invités à participer à ces exercices qui constituent des creusets d’échanges entre toutes ces unités d’intervention.

Dans le secret de la consultation, nous pouvons être amenés à conseiller ou à aider ceux qui en expriment le besoin. Des américains sont venus à Mondésir pour s’entraîner avec le GIGN. En mai 2011, je me suis rendu deux semaines à Abou Dhabi pour un entraînement avec une unité d’intervention des Emirats Arabes Unis.

Il existe deux types de scénarios : la prise d’otages massive, comme celle qui s’est déroulée à Beslan en Russie en 2004, ainsi que la prise d’otages multiple, à l’image des évènements qui ont bouleversé la ville de Bombay en Inde en 2008.


En exclusivité, nous avons rencontré deux d’entre eux. J’ai rarement vu un type aussi traumatisé lors de l’une de nos interventions ! Tous les ans, un exercice de prise d’otages complexe a lieu. Lors des missions du GIGN à l’étranger, quelles sont les contraintes pour la chaîne médicale ? J’ai moi-même participé à un exercice de ce type sur un navire, organisé par le GSG9 en Allemagne. Enfin, le rôle des gendarmes du GIGN est également de s’assurer qu’un preneur d’otages ne se cache pas parmi les otages. En tout cas, ils ont tous un mental phénoménal qui m’a toujours impressionné. C’était pour moi un réel objectif que de poursuivre en gendarmerie. Quelle est la mission qui vous a particulièrement marqué ? La négociation n’avait pas aboutie, les gendarmes sont alors entrés pour neutraliser le forcené. Nous avons ainsi pu nous rendre compte de nos différences car les médecins et les infirmiers du GIGN suivent les opérationnels lors de leur progression à terre.

Nous sommes ainsi capables de perfuser et d’intuber un blessé dans un contexte dégradé, type forcené ou prise d’otages. Avez-vous participé à des échanges avec d’autres unités ?