La raison de cette modification semble être que la rosace ait fort souffert au cours des siècles et surtout de l'incendie de l'archevêché déclenché par les insurgés de 1830. Dès son investiture, il parle de restructuration et d’édification. On y admire également une Nativité de la Vierge de Le Nain. « Quæ Prius Jacquelina, Joannis comitis De Monte Acuto Donum Pond. Un programme global de restauration d'une durée de dix ans et dont le coût est estimé à 60 millions d'euros (40 millions de l'État et 20 millions du mécénat) débute, le 11 avril 2019, par la dépose des seize statues, préalable aux travaux de restauration de la flèche prévus pour durer trois ans pour un coût de 11 millions d'euros. Le mur de fond du croisillon nord comporte trois niveaux : une porte, surmontée d'un pan de mur sans ornement. Ce qui change est l'adjonction d'un troisième étage formé d'oculi semblables à des roues. Le parvis de Notre-Dame est dégagé dans les années 1860-1870 par des travaux voulus par le baron Haussmann lors des transformations de Paris sous le Second Empire, les préoccupations hygiénistes d'Haussmann se conjuguant avec une nouvelle conception artistique qui isole la cathédrale sur une place et dégage des perspectives. Tout concourt en effet à attirer les foules, chrétiennes ou non, du monde entier : l'équilibre et la lisibilité du sujet, ainsi que la réussite de la restauration du XIXe siècle qui fait qu'il est presque impossible au non-initié de distinguer ce qui date du XIIIe siècle et de ce qui fut recréé à l'époque de Viollet-le-Duc, et qui se fond dans l'ensemble. Ceux de la salle principale de l'édifice qui représentent une série d'évêques de Paris furent exécutés par Maréchal de Metz. En 1344, son neveu Jean le Bouteiller lui succède et travaille jusqu'en 1363. Le trumeau fut également reconstitué par l'équipe de restaurateurs. Sa reconstruction à l'identique est décidée en 2020 par le président Emmanuel Macron, qui a promis sa réouverture au public pour 2024. (Christophe Petit Tesson / POOL / AFP) La « couronne de lumière » actuelle est à deux rangs, surmontée de tourelles en cuivre doré. Figure 1 - L’artiste forge séparément chacune des brindilles pour les rassembler par après[110]. Les trois portails sont bordés de quatre statues (une statue entre chaque portail). Par miracle, 21 de ces têtes ont été retrouvées et sont maintenant conservées au musée de Cluny, sauf celle du roi David qui se trouve au Museum of Art à New York. Le pignon proprement dit s'élève de ce fait un peu en retrait par rapport à la rosace, et son épaisseur est de 70 centimètres. Il a été ajouté lorsque le portail fut remonté au début du XIIIe siècle. Comme le fait remarquer Benjamin Guérard (page CLXVII), le cartulaire de l'église Notre-Dame ne donne aucun renseignement sur la construction de la cathédrale. Au total le sommet de la voûte atteint la même hauteur que celui de la nef ou du chœur. En 1756, les chanoines jugeant l'édifice trop sombre demandèrent aux frères Le Vieil de détruire les vitraux du Moyen Âge et de les remplacer par du verre blanc ; après quoi on badigeonna les murs de la cathédrale. Bas-relief d’une chapelle du chœur : représentation du miracle de Théophile. Le trésor de la cathédrale comprend la Couronne d’épines, un Clou sacré et un fragment de la Vraie Croix. Toutes les grandes statues des portails furent également détruites, à l'exception de la Vierge du trumeau du portail du Cloître[33]. La cathédrale Notre-Dame de Paris, communément appelée Notre-Dame, est l'un des monuments les plus emblématiques de Paris et de la France. Depuis 1967, sept recteurs archiprêtres se sont succédé : Dans ce sanctuaire particulièrement vivant, cinq offices quotidiens sont célébrés du lundi au samedi, et sept le dimanche. La tour sud abrite un escalier de 387 marches[79]. Son entrée et ses deux tours sont orientées ouest-nord-ouest, son abside est orientée est-sud-est. Ce dernier, comme Mgr Affre et Mgr Darboy, fut assassiné au cours du XIXe siècle. Cette charge est exercée depuis le 1er septembre 2016 par Mgr Patrick Chauvet[179]. Plusieurs phases, plusieurs styles Plusieurs phases de construction se succèdent entre le XII e et le XIV e siècles. La France est sous le choc. Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume a collaboré à sa réalisation pour la sculpture des figures. Au début du XXIe siècle, Notre-Dame est visitée chaque année par quelque 13 à 14 millions de personnes. À partir de cette année, les portails furent construits et décorés. Claude Gauvard: Notre-Dame de Paris - cathédrale médiévale, Paris 2019. On procéda rapidement à quelques réfections d'urgence si bien qu'en décembre 1804, Napoléon Bonaparte put s'y faire sacrer empereur des Français, en présence du pape Pie VII. L'incendie d'avril 2019 ne semble pas l'avoir gravement endommagé, mais l'orgue nécessite un important travail de dépose et de restauration[145]. La chapelle axiale expose depuis peu un coffre-fort de verre rouge, contenant la couronne d'épines du Christ, relique pillée en 1250 à Constantinople par les croisés Francs (dont Baudouin II de Courtenay), rachetée par St-Louis et transférée de la Sainte-Chapelle à Notre-Dame en 1792. La construction, commencée sous le règne de Louis VII (qui offre la somme de 200 livres), dure de 1163 à 1345. On peut y voir contre le pilier nord-est de la croisée du transept, une statue de saint Denis, œuvre de Nicolas Coustou. Les stalles en bois sculpté sont installées des deux côtés du chœur. La cathédrale était située parmi d'innombrables bâtiments en bois de petite taille, telles que des maisons, boutiques et auberges. On les retrouve en haut de l’édifice au sommet de la façade, au niveau de la balustrade qui couronne la galerie supérieure reliant les deux tours et se prolongeant sur leurs quatre faces, la Galerie des chimères. Pas moins de quatre édifices religieux se succèdent avant la cathédrale de Maurice de Sully : une église paléochrétienne du IVe siècle remaniée en une basilique mérovingienne, puis une cathédrale carolingienne[3] et enfin une cathédrale romane restaurée et agrandie mais qui s'avère progressivement trop petite pour la population de Paris qui augmente rapidement[4]. La façade, à la fois rigoureuse et linéaire, met en valeur de façon étonnante le cercle du vitrail de la rosace inscrit au centre d'un carré de plus de 40 mètres de côté. Au dernier étage de la façade, un remarquable pignon s'élève au-dessus de la rosace. D'autre part, la cathédrale constitue pour l'IGN un site NTF d'ordre 5[183], le centre de la croix au sommet de sa flèche étant un point géodésique, c'est-à-dire qu'on connaît avec précision ses coordonnées géographiques (600 985,75 m, 128 058,65 m en Lambert I), et son altitude (126,7 m en NGF - IGN69). Propriété de la direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France, elles sont finalement exposées rue du Cloître-Notre-Dame à proximité de la cathédrale à partir du 18 février 2014[156]. La maîtrise d'ouvrage de l'opération est confiée au service de la Conservation régionale des monuments historiques au sein de la Direction régionale des Affaires culturelles d'Île-de-France et la maîtrise d'œuvre à l'architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve. Les façades nord et sud du transept présentent de magnifiques rosaces ornées de vitraux, parmi les plus grandes d'Europe, avec un diamètre de 13 mètres. En 1863, on installa un orgue de Joseph Merklin dans un buffet gothique dessiné par Viollet-le-Duc. Jusqu'au XIXe siècle, la nef est vide de bancs, les laïcs déambulant pendant les liturgies. Depuis 2014, il est le chef du chœur de l'Orchestre de Paris. Son roman avait rendu vie à un monument alors marginalisé et l'avait rendu plus familier aux Parisiens. Enfin la septième chapelle contient la pierre tombale du chanoine Étienne Yvert. Ces reconstitutions sont l'œuvre de Viollet-le-Duc (il s'y est d'ailleurs lui-même représenté) et les fragments originaux peuvent être observés au musée national du Moyen Âge à l'hôtel de Cluny à Paris. Statues du piédroit de droite, du XIXe siècle : Paul, Jacques le Majeur, Thomas, Philippe, Jude et Matthieu. Le second reliquaire de la Sainte Couronne, réalisé en 1862 par Placide Poussielgue-Rusand. La cathédrale emploie une cinquantaine de personnes, auxquelles s'ajoutent des bénévoles[64]. Une crypte a été aménagée afin de préserver l'ensemble de ces substructions et de les rendre accessibles au public : on l'appelle crypte archéologique du parvis Notre-Dame. La galerie penche de 30 cm à droite comme à gauche, le sous-sol très instable étant probablement à l'origine d'une instabilité de l'édifice dès le début du XIIIe siècle[97]. C’est un des points essentiels qui donne à Notre-Dame de Paris ce côté magique et intemporel. Depuis lors, certains spécialistes estiment que cette dixième travée est l'œuvre de Viollet-le-Duc, affirmation peut-être exagérée dans la mesure où seule la partie supérieure a été transformée. La Gloire, objet-halo au-dessus de la Croix, d'une constitution analogue, suggère une forme de poisson, symbole chrétien[136]. Victor Hugo y évoque un incendie de la cathédrale[184]. Son titulaire est Yves Castagnet depuis 1988 et Johann Vexo est l'organiste suppléant depuis 2004. Le deuxième niveau est constitué d'une claire-voie à neuf arcades de deux lancettes. Les travaux se déroulèrent de 1708 à 1725 et se terminèrent donc bien après la mort de Louis XIV. Une telle structure est analogue à celle du transept voisin. Il renferme également d’autres reliques, notamment la tunique de saint Louis, un fragment de sa mâchoire et une côte. Conférence du père Henri Lacordaire, vers 1845. Quand une nouvelle taille a été annoncée en 1250 pour la construction de la cathédrale, les serfs des fiefs du chapitre ont refusé de payer. Celle-ci est assise à la droite du Christ ; et un ange, se trouvant au-dessus d'elle, place une couronne en or sur sa tête. Saint Louis est représenté sur le tympan à gauche de la Vierge, couronnée par un ange. C’est sur l’île de la Cité et sur la rive gauche que les Romains fondèrent Lutèce, le premier Paris. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Dans les années 1990, les procédés modernes ont permis de redonner à la pierre extérieure de la cathédrale noircie par les siècles, sa pureté et une blancheur supposée d'origine. Le diable a la forme d'une femme séduisante munie d'une longue queue de serpent. Notre-Dame et le palais épiscopal en 1826 (par Eduard Gaertner). Le thème de cette composition (« la réunion conjugale ») était défini dans le contrat passé entre le sculpteur et la comtesse le 1er juillet 1771[137]. Commencée sous l'impulsion de l'évêque Maurice de Sully, sa construction s'étend sur plus de deux siècles, de 1163 au milieu du XIVe siècle. Notre Dame de Paris… Comment conclure en quelques lignes quand on parle de l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire de l’humanité. Le monde à les yeux rivés sur la capitale. Loi qui ouvre un crédit pour la restauration de la Cathédrale de Paris, « L’Histoire de Notre-Dame de Paris : 850 ans… et toujours aussi belle ! Elle y avait été formée par Bernard Têtu (également directeur musical des Chœurs et solistes de Lyon). Cette approche, au XXe siècle, de Jean Hubert et Marcel Aubert faisant de Saint-Étienne et Notre-Dame une cathédrale double, est cependant remise en question par les études récentes qui n'ont pas permis de confirmer les hypothèses avancées[7],[8]. Il a été réalisé par Henri Bouchard. Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort ! D'autres experts affirment même que ces personnages ne peuvent pas être identifiés. Ces reliques furent placées à cet endroit en 1935, au temps de Mgr Verdier. Enfin, le coq situé au sommet de la flèche contenait trois reliques : une petite parcelle de la Sainte Couronne, une relique de saint Denis et une de sainte Geneviève[4]. Ces verrières représentent la légende de sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris. Situé ainsi près du centre de la cathédrale, le nouvel autel, en bronze, a été réalisé par Jean Touret et Sébastien Touret, artistes d'art sacré, en 1989[135]. Le chevet est la partie la plus ancienne du sanctuaire. Les apôtres sont tous tournés vers Paris, excepté l'un d'eux, saint Thomas patron des architectes, qui se retourne vers la flèche. La nef est flanquée de doubles collatéraux qui se prolongent par un double déambulatoire. Quant à la grande statuaire des portails et de la façade, il n'en restait plus grand-chose. La Sainte Couronne dans le reliquaire circulaire en cristal de 1896. Côté nord vu depuis la tour Saint-Jacques, en 2013. Autour d'elle gravitent les juges, les rois, les grands prêtres et les prophètes de l'Ancien Testament. Cette expérience a été mise à profit pour la construction de la cathédrale[69],[70]. Le grand romancier Victor Hugo, admirateur de l'édifice, écrivit alors son roman Notre-Dame de Paris (publié en 1831) qui eut un énorme succès et avait notamment pour but de sensibiliser le public à la valeur d'un tel monument, d'autant plus que l'année de la publication de son roman des émeutiers anti-légitimistes pillèrent la sacristie et son trésor, brisèrent les vitraux et dévastèrent l'archevêché[37]. En effet, les statues d'origine furent décapitées en 1793 pendant la Révolution française par les sans-culottes, qui, à tort, croyaient qu'elles représentaient des souverains du royaume de France. Les murs gouttereaux ont été relevés de près de 3 mètres au début du XIIIe siècle, vers 1220 pour le chœur, 1230 pour la nef, comme le montre la différence d'appareil des constructions du XIIe siècle et du XIIIe siècle[114]. Qui aurait cru que ces gargouilles n’étaient rien d’autre, à la base, qu’un simple élément utilitaire et décoratif ayant pour but de faire traverser les âges à la Dame de Paris ? La cathédrale peut contenir jusqu'à 9 000 personnes dont 1 500 dans les tribunes. Lassus étant décédé en 1857, c'est lui seul qui termina la restauration le 31 mai 1864. Le pacte est consigné sur un parchemin que ce dernier emporte. Selon le chroniqueur. Dessin anonyme, mine de plomb et aquarelle, Bibliothèque nationale de France. Toutes les scènes représentées, tant au nord qu'au sud, sont polychromes. Cette seconde flèche brûle et s'effondre lors de l'incendie du 15 avril 2019. Vingt-et-une têtes originelles ont été retrouvées en 1977, à l'occasion de travaux entrepris pour la rénovation de l'hôtel Moreau, rue de la Chaussée-d'Antin dans le 9e arrondissement de Paris, et sont actuellement exposées au musée national du Moyen Âge (musée de Cluny)[96]. Tout semble prouver qu'aucune statue n'ait existé à cet emplacement. Se posait alors le problème de l'évacuation des eaux de pluie qui risquaient de stagner à la suite de la suppression du toit incliné des tribunes. Il fut bâti durant la première phase de construction, de 1163 à 1180. Le pape Alexandre III pose, en 1163, la première pierre de ce qui allait devenir l’un des chefs d’œuvre de l’architecture gothique. Cette modification délibérée a justifié des vives critiques à son encontre. La préface du tome 1, pages XL à LXXIV, en donne un aperçu. Enfin un troisième étage est constitué de la rosace. - du tombeau, en présence du Christ qui bénit sa mère et montre de la main gauche le ventre où la Parole de Dieu prit chair. Ce roman est à la fois une histoire de compassion et d'héroïsme, et, face au projet de démolition dû à l'état de délabrement de l'édifice, un appel salvateur de Victor Hugo pour sa restauration. On trouve sur le parvis le point de départ des quatorze routes nationales rayonnant depuis Paris, à quelques mètres de l'entrée de la cathédrale. Le revers de la façade est occupé par une tribune d'orgue, qui précède la rosace et en masque la partie inférieure. On procéda donc à d'importantes modifications. Ils ont d'emblée voulu reconstituer toute l'ornementation sculpturale détruite, en s'inspirant ou copiant des œuvres de la même époque et restées intactes (Amiens, Chartres et Reims). Sainte Geneviève rend la vue à deux aveugles. Bien des hommes, de tous les pays de la terre, Après la fondation de l'Académie royale de peinture et de sculpture, en 1648, les artistes choisis étaient tous membres ou proches de cette dernière. Soufflot construit un nouveau portail et une sacristie au sud du chœur[27]. On dénombre près de huit mille tuyaux. Grâce au succès de ce roman, la restauration générale du monument fut décidée, confiée à partir de 1845 à Viollet-le-Duc. Elle est parfois le théâtre d'une mission ou d'une quête. Lointain ? Nous assistons à la construction d’un édifice qui se sera étalée sur 8 siècles. Le trésor actuel de Notre-Dame de Paris est exposé dans l'immeuble néogothique de la Sacristie du Chapitre, construit de 1840 à 1845 sous la houlette de Lassus et Viollet-le-Duc[166], et situé au sud du chœur de la cathédrale. Ceci permet le passage depuis les galeries supérieures de l'est de la cathédrale vers celles de l'ouest, galeries qui longent les toitures. Deux rangées de sept chapelles latérales, construites entre les arcs-boutants du vaisseau s'ouvrent, de la quatrième à la dixième travée, sur les collatéraux extérieurs. Depuis 1964, elle leur a été restituée. Il comporte deux mille tuyaux et est placé du côté nord du chœur, au-dessus des stalles. Elle est située sur l'île de la Cité et est un lieu de culte catholique, siège de l'archidiocèse de Paris, dédiée à la Vierge Marie. », pour la redessiner à la façon des joueurs. ◼️ Sa superficie totale est de 5 500 m² dont 4 800m² en intérieur. De plus elle ne possède pas de chapelle latérale. Vous êtes majestueuse, la plus grande des plus grandes. En 2016, d'importants travaux de restauration du bourdon Emmanuel furent réalisés et la cloche se tut pendant 18 mois. Lorsque la cathédrale fut construite, le parvis était assez étroit. Seules les six dernières scènes de la vie de la sainte peuvent être admirées par les visiteurs. C'est le may de 1647. Les deux derniers sont un Jugement Dernier avec Marie intercédant auprès du Christ, et une représentation du Miracle de Théophile. Bernard Fonquernie, « Notre-Dame de Paris: Observations faites sur la galerie des Rois au cours de la campagne de travaux 1998-1999 », dans. Presque 300 ans après le début de sa construction, Notre-Dame est proche de la version que nous connaissons aujourd’hui. L'architecte de l'époque abandonna la colonne cylindrique, une des caractéristiques fondamentales de Notre-Dame, pour se rapprocher du modèle chartrain (lié à la cathédrale de Chartres). Une série d'admirables grands arcs-boutants dotés d'élégants pinacles soutient son mur supérieur arrondi. L'épouse de Saint Louis, Marguerite de Provence, se trouve à droite du Christ. La scène du Jugement dernier figure également sur de nombreuses autres cathédrales gothiques et notamment à la cathédrale de Chartres, ainsi qu'à celles d'Amiens, de Laon, de Bordeaux et de Reims. Au cours de la Révolution, la cathédrale est pillée et transformée en temple de la Raison puis de l’être suprême. Le chevet est décoré de sculptures et de panneaux représentant entre autres des épisodes de la vie de la Vierge. Toutes singulières, ces figures animales ou humaines ont une fonction différente. Le Beau-Dieu au trumeau du portail du Jugement dernier, œuvre d'Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume[87]. Elles sonnaient le sol 3, le si 3 et le ré 4 (cloche du Chapitre). Elle a une largeur de 43,5 mètres (135 pieds-du-roi) et une hauteur de 45 mètres (141 pieds), mis à part la hauteur des tours. Il s'agit d'un mythe historiographique reposant sur la découverte du célèbre pilier des Nautes en 1711, retrouvé sous la cathédrale, démonté et remployé dans les maçonneries du rempart gallo-romain entourant la Cité au Bas-Empire. Son responsable n'a donc pas le titre de « curé de la paroisse » mais de « recteur-archiprêtre de la basilique métropolitaine Notre-Dame de Paris ». Elle est organisée autour du Christ qui en occupe le centre. En arrière de l'aire de plomb s'élève le grand pignon triangulaire qui termine à l'ouest le comble de la nef : sur sa pointe, un ange sonne la trompette. Les bâtisseurs voulaient que ce portail fût différent des autres en l'honneur de la Vierge, à laquelle la cathédrale est dédiée. Le 12 octobre 1160, Maurice de Sully est élu évêque de Paris et c’est à lui qu’on doit l’origine du projet « Notre-Dame de Paris ». Enfin la partie inférieure du trumeau, sous les pieds de la Vierge est ornée d'un superbe bas-relief en trois séquences représentant le passage d'Adam et Ève au jardin d'Éden ou paradis terrestre, et la tentation d'Adam suivie du péché originel. Etienne de Garlande, archidiacre de Paris, fait réaliser d’importants travaux pour son embellissement, dont le portail Saint Anne, orné de statues colonnes. La troisième chapelle contient le may de 1643, Crucifiement de Saint Pierre œuvre de Sébastien Bourdon[130], lequel profite de cette commande exceptionnelle pour se lancer dans une composition audacieuse (complexité des lignes de force par un réseau de diagonales, créant une dynamique baroque inédite dans l'œuvre de l'artiste)[131]. Les biens de l'évêque et du chapitre sont connus par le cartulaire de la cathédrale, publié par Benjamin Guérard. L'étage de la rose date de 1220-1225. Elle est liée à de nombreux épisodes de l'histoire de France. Le 15 août 1795, un office y est pour la première fois à nouveau célébré, alors que, raconte l'historien Jean Leflon, « les verrières sont brisées, les pavements défoncés, le sol encombré de gravats ». Elle est mise « à la disposition de la nation » par un décret du 2 novembre 1789. Quant au style, Viollet-le-Duc opta pour celui du XIIIe siècle pour le mettre en harmonie avec le chevet de la cathédrale. Elle a un diamètre à la base de 2,62 m, une hauteur réputée identique et une épaisseur maximum de 21 cm[77]. Le trumeau est occupé par une grande statue de saint Étienne, œuvre de Geoffroi-Dechaume exécutée au XIXe siècle. L'architecte Robert de Cotte démolit le jubé (qui fut remplacé par une somptueuse grille en fer forgé doré à la feuillure d'or), une partie des hauts-reliefs des clôtures afin d'ouvrir le chœur sur le déambulatoire en les remplaçant par des grilles, ainsi que des tombeaux pour permettre le réaménagement complet du chœur dans le goût de l'époque, à l'instar de bon nombre d'autres cathédrales gothiques dans toute l'Europe, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. À gauche se trouvent un empereur (non identifié) et saint Denis décapité, portant sa tête et entouré de deux anges. Le second correspond à une tribune à claire-voie ouvrant sur la nef par des baies composées de trois arcades, lesquelles reposent sur de fines colonnettes. Aux voussures entourant le tympan, on peut voir des scènes de la vie de saint Marcel, évêque de Paris. Ces « couronnes » étaient richement ornées : faites de cuivre doré, on leur adjoignait des émaux, des boules de cristal, des dentelles de métal et d'autres ornements destinés à leur donner un aspect éblouissant. C'est ce qui explique la faiblesse relative de ces arcs. Non figuratifs, ils furent l'œuvre du peintre-verrier Jacques Le Chevallier qui utilisa les produits et couleurs du Moyen Âge. VIDÉOS - Le gouvernement a annoncé ce mercredi une déduction fiscale pour les particuliers de 75% pour … Au centre : la Vierge. Elles montrent le rôle de Marie dès l'enfance de Jésus. XV. Presque toujours dépourvue d'ensoleillement et située dans une rue animée, cette façade nord a moins de succès auprès des visiteurs que celle du sud. Aucune liberté de création n'était laissée aux sculpteurs, dont le travail était totalement contrôlé par les architectes. conservées dans la cathédrale sont classées monument historique au titre d'objet[172]. D'une part la tribune étant profonde et les vitraux de sa claire-voie très sombres, et d'autre part les fenêtres des chapelles collatérales étant fort éloignées du vaisseau central, l'éclairage de la nef repose essentiellement sur les fenêtres hautes et est de ce fait assez faible. Pour le supplanter, il vend son âme au diable. Le 850e anniversaire de sa construction est célébré en 2013. La Vierge, au trumeau du portail du cloître. Le mot parvis vient du latin paradisius, paradis. On ne comptait plus les pinacles brisés, les gables effondrés. Celle-ci, grand chef-d'œuvre de l'architecture religieuse gothique, mesure plus de 13 mètres de diamètre, comme la grande rosace sud. Quant aux douze grandes statues des Apôtres installées sur les deux piédroits du portail (2 × 6 statues), fracassées en 1793 par les révolutionnaires comme presque toutes les autres grandes statues de la cathédrale, elles sont également des reconstitutions du XIXe siècle, d'ailleurs admirablement refaites. Il rénove la charpente et la toiture, dont il fait changer tous les plombs. C'est un des plus beaux exemples des pignons construits à l'époque (1257). Notre-Dame de Paris est le titre d'un roman de Victor Hugo publié en 1831 : la cathédrale constitue un personnage à part entière, qui relie Quasimodo, le sonneur difforme, la danseuse gitane dite la Esmeralda, et le prêtre Claude Frollo. La façade du croisillon nord présente les mêmes éléments architecturaux que celle du croisillon sud : un beau gable surmonte le portail, et une galerie de vitraux ou claire-voie occupe l'espace entre l'étage du portail et celui de la rosace. Enfin dans la chapelle suivante qui précède la Porte Rouge, ou Chapelle Saint-Ferdinand, on trouve les mausolées de Mgr de Beaumont (mort en 1781) et du maréchal de Guébriant (mort en 1643). Charles de La Fosse, réalisa pour ce projet en 1715, L'Adoration des mages, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre[24]. Vitrail de Maurice de Sully à Notre Dame de Paris. L'opinion la plus généralement admise est donc qu'il n'en existait pas, tout comme les actuels bras du transept n'ont jamais été soutenus par des arcs-boutants. La cathédrale Notre Dame est un des symboles forts de Paris, L’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019, Notre sélection d’hôtels de charme à Paris, Parcs et jardins de Paris, un écrin de verdure dans la capitale, La culture à Paris : les musées, l’art, la musique et le théâtre, Guide général du jardin des plantes, ménagerie, serres, galeries, Le canal Saint-Martin, un lieu de repos et promenade à Paris. La quatrième chapelle ou Chapelle Saint-Marcel, contient les tombeaux de Mgr du Belloy, cardinal, par Louis Pierre Deseine et de Mgr de Quélen, œuvre d'Adolphe-Victor Geoffroi-Dechaume. En partant de la droite du chœur, on rencontre d'abord, latéralement à droite, la sacristie des messes dont le fond correspond au bras occidental du cloître du Chapitre (voir plus loin le paragraphe concernant le Trésor de la cathédrale et la Sacristie du Chapitre). L'obituaire de la cathédrale a conservé le don de 100 livres fait par Maurice de Sully, en 1196, pour acheter le plomb nécessaire à sa couverture. Le chœur de la Notre-Dame a été profondément remanié au début du XVIIIe siècle, lorsque Robert de Cotte implanta le vœu de Louis XIII suivant la décision de Louis XIV. Il réussit à créer un large mouvement populaire d'intérêt en faveur de la cathédrale. Au total plus de douze millions de francs furent ainsi octroyés. Viendront, pour contempler cette ruine austère, Des débris dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 16 avril 2019, un jour après l’incendie qui a touché cet édifice emblématique. Le tympan du portail du Jugement dernier (XIIIe siècle, linteau XIXe siècle). Enfin, les tours de Notre-Dame sont garnies de neuf nouvelles cloches, dont un bourdon, qui sonnèrent pour la première fois le 23 mars 2013. Façade de Notre-Dame de Paris vue du parvis. Commencé par Jehan de Chelles en 1258, le portail Saint-Étienne fut terminé par Pierre de Montreuil. Puis saint Paul, David, les sibylles, « prophètes » du Christ, et Isaïe. Tous les angles de cette balustrade servent de support ou de perchoir à des démons, des monstres et des oiseaux fantastiques. Le vaisseau central d'une largeur de 12 mètres entre les axes des colonnes est bordé de deux collatéraux à voûtes quadripartites tant au nord qu'au sud, soit un total de cinq vaisseaux pour seulement trois portails, ce qui est exceptionnel. C'est aussi sous ses voûtes qu'est chanté un Magnificat lors de la libération de Paris, en 1944. L’île de la Cité est en proie à une agitation fébrile. Face au béton et à l'acier, choisis pour diverses charpentes de cathédrales au XXe siècle, la reconstruction à l'identique en chêne (ou au moins en bois) a de solides défenseurs. La première travée est plus étroite que les autres ; il en résulte que la tribune n'y a que deux arcades tandis que la fenêtre haute est une baie simple. L’ouvrage avance rapidement grâce aux sommes récoltées par l’évêque auprès du roi, du clergé, de la noblesse et même des pauvres. Celles de Notre-Dame de Paris sont de 55°. La tour nord (gauche) d'époque un peu plus récente (construite de 1235 à 1250 environ) est légèrement plus forte et plus large que la tour sud (elle daterait de 1220 à 1240 environ), ce qui se remarque depuis le centre du parvis.