Cette valse à trois temps inspire des commentaires chiffrés.
Une incohérence dans un pays en pleine dépression identitaire. La question Hadopi inquiétait particulièrement [Hollande] parce que c’était une sorte de patate chaude.» Le dossier va d’abord tomber dans un puits, éclipsé par un coup de froid du budget.
D’abord en termes d’emploi : «On a eu des conséquences considérables qui se sont exprimées dans toutes nos assemblées générales, à Paris ou en région», dit Denis Gravouil. Ils veulent être aimés.» Les ricanements le disputent au mépris dans les milieux culturels. Et pour cause, le portrait en noir et blanc n’est accroché dans la galerie que lorsqu’un ministre de la Culture n’est plus en fonction. Photos - Ces départs de ministres qui ont marqué le quiquennat Hollande. Les deux projets de loi création et patrimoine défendus sous Filippetti vont finalement fusionner en un unique texte sous Pellerin (avec le renfort de l’architecture) pour être définitivement voté le 7 juillet 2016 sous Azoulay. Confinement : les déplacements entre régions pour raison professionnelle sont-ils autorisés ? «Rarement j’ai pu constater autant de désarroi de toute part, de gens qui avaient pignon sur rue qui perdent leur subvention, détaille Samuel Churin, de la Coordination des intermittents. Le gouvernement, outre le Premier ministre, est composé de 16 ministres : 8 femmes et 8 hommes, et de 17 secrétaires d'État : 8 femmes et 9 hommes [16]. Deux ans plus tard, au même Midem cannois, Audrey Azoulay confirme la création d’un médiateur et d’un observatoire de l’économie de la musique. Dans une présidentielle écrasée par les affaires, les questions culturelles, pourtant présentes dans les programmes, sont balayées des débats. Au bout de l’affrontement avec Jérôme Cahuzac, qui la considère comme une hystérique, Aurélie Filippetti perd la face et doit mettre son ministère au pain sec. Gouvernement Valls : les 16 ministres nommés par François Hollande EN IMAGES - Le nouveau gouvernement de Manuel Valls a été dévoilé mercredi 3 avril en fin de matinée. Accédez à tous les contenus et au journal numérique en avant-première, Hollande et la culture : trois ministres, une frustration, Libération en version papier et numérique, Comment le futur «festival de Cannes» des séries TV s'est retrouvé à Lille. Mais il y avait une espèce de méfiance de la gauche par rapport au secteur de la musique.» Mal connue par les politiques, la musique est traditionnellement délaissée. Si elle parvient quand même à décrocher un plan d’urgence pour la librairie, cette littéraire sera soupçonnée de copinage dans les nominations ou honnie pour avoir évincé des patrons de musées et de centres dramatiques, à commencer par Jean-Marie Besset qui n’a pourtant exercé qu’un mandat à Montpellier. Ironie de l’histoire : Hadopi sauve les meubles avec 9 millions pour 2013. Avec elles, la nouvelle équipe est composée de 34 ministres (précisément : un Premier ministre, 16 ministres, et 17 secrétaires d'Etat). Paris argue de son bon droit. «En fait, c’était ça l’engagement, semble encore réaliser Aurélie Filippetti, sirotant un jus d’orange pressé au café Saint-Germain, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée nationale. Comme la présidence de François Hollande, la ministre de la Culture Audrey Azoulay vit ses dernières semaines. Avis aux futurs responsables politiques. Comment voulez-vous construire une politique culturelle dans des temporalités aussi limitées ?» D’autant que le modèle indépassable reste les figures d’André Malraux et de Jack Lang, qui furent tous deux écoutés par le pouvoir. Mal préparée, la loi création architecture et patrimoine (CAP) a nécessité une année d’intense travail parlementaire.
On pouvait la croiser dans un concert où elle n’avait aucune obligation à aller.» Au Midem (Marché international de l’édition musicale), début 2014, Aurélie Filippetti ressuscite le CNM. Le Medef et la CDFT s’entendent sur un accord concernant l’assurance chômage qui prévoit un différé d’indemnisation pour les intermittents.
«Elle a obtenu un meilleur budget, c’est vrai, mais elle joue d’un artifice, tempère François de Mazières (1). Il faut que tu te tapes ça. Avec Avignon, les BIS représentent l’arène de prédilection des politiques pour toucher les cultureux. Absente de cette campagne, la culture a pourtant de nombreux dossiers en souffrance.
Premier tour d’horizon avec la photographie qui se cherche un avenir, le numérique qui chamboule le financement du cinéma et les fondations qui font de l’ombre aux musées. J’affirme que le budget de la culture sera entièrement sanctuarisé durant le prochain quinquennat.» Pour beaucoup, cette prestation s’imposera comme son «discours du Bourget» consacré à la culture.