Médicalement, nous formons les nouveaux médecins et infirmiers à plusieurs cas de blessures avec des mannequins. Au jour le jour, nous sommes trois ou quatre à être projetables en permanence, dont un ou deux médecins. Nous n’avons pas vraiment été touchés par cette réorganisation, étant donné que nous dépendons du service de santé des armées.
GIGN, GIPN et RAID sont des unités d’élite de la gendarmerie et de la police nationale. Je suis appelé en intervention. En tout cas, ils ont tous un mental phénoménal qui m’a toujours impressionné. Avez-vous participé à des échanges avec d’autres unités ?
Lors de mon internat, j’ai été affecté à l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy. Nous étions sept infirmiers et trois médecins, la charge de travail était très importante. J’ai rarement vu un type aussi traumatisé lors de l’une de nos interventions ! Quelle est la mission qui vous a particulièrement marqué ? Il s’agissait d’un forcené armé retranché chez lui. Nous n’avons pas trouvé le suspect où nous l’attendions, seul l’EPIGN est resté sur les lieux, nous sommes repartis vers Satory. A cela s’ajoute le soutien des unités plus classiques qui doivent pouvoir bénéficier quotidiennement de consultations à l’antenne médicale spécialisée de Satory. La négociation n’avait pas aboutie, les gendarmes sont alors entrés pour neutraliser le forcené. Lors du « top action », deux de leurs hélicoptères restent en vol au-dessus de la zone d’intervention avec l’équipe médicale et un tireur d’élite répartis dans chacun d’entre eux. Ce type de personnels bénéficie d’une expérience à haute valeur ajoutée pour nous. Elle assure quotidiennement les soins à l’infirmerie et elle prend part plus ponctuellement aux tests de sélection pour soigner les candidats. En tant que médecin, si nous ne parvenons pas à suivre les personnels en rappel et que nous ralentissons tout le monde, nous ne sommes pas faits pour ce métier. Un infirmier a pu me présenter le matériel médical qu’ils ont à leur disposition. Quoiqu’il en soit, nous ne venons pas par hasard au GIGN. Cela pèse évidemment sur la relation avec sa conjointe.
Au GSPR, ils apprennent à faire des repérages et à protéger le président de la République lors de ses déplacements. J’ai pris part à plusieurs reprises aux tests de sélection du GIGN. Des américains sont venus à Mondésir pour s’entraîner avec le GIGN. J’ai moi-même participé à un exercice de ce type sur un navire, organisé par le GSG9 en Allemagne. Il est fondamental que les personnels nous sachent à leurs côtés afin qu’ils puissent sereinement effectuer leurs missions toujours périlleuses.
Pour l’anecdote, il m’est aussi arrivé de prendre en charge un type, victime d’une crise cardiaque, alors que nous venions l’arrêter dans sa bergerie. Enfin, j’ai tout de suite trouvé les américains beaucoup plus dépendants de leurs matériels que les gendarmes du GIGN. Pour les missions plus exceptionnelles, comme l’opération sur le Pascal Paoli en 2005, les seuls personnels médicaux à bord étaient un infirmier et un médecin du GIGN. Quelle était la particularité de ce centre médical ? Il s’agit d’assurer le soutien médical des personnels du GIGN, puis, d’organiser la médicalisation d’un nombre important de personnes (otages et preneurs d’otages). En exclusivité, nous avons rencontré deux d’entre eux. Soit nous trions sur place les otages selon leurs blessures, le médecin supervise l’action et l’infirmier exécute les premiers gestes d’urgence, soit nous maintenons notre position à l’avant avec les gendarmes pour rester au plus près d’eux. Qu’en est-il de la coopération médicale avec les unités étrangères ? Comment est-ce que vous vous préparez aux cas particuliers comme les prises d’otages complexes ? Nous avons fait du tir dans le désert. Nos entraînements sont concrets pour nous préparer à traiter tout type de blessure.
Peu importe les rendez-vous, ce sont les contraintes opérationnelles qui priment. J’ai pu me rendre compte qu’il y en avait qui étaient très bien préparés et d’autres pas du tout. J’ai pu me tester moi-même sur l’épreuve de la buse, le saut pendulaire ou encore sur des parcours d’évasion. Nous devons nous entraîner et assurer le soutien aux sélections. Missions : Les militaires du GIGN sont formés et équipés de moyens et armements … Même si ce n’est pas comme au GIGN, je fais une fois par mois des gardes au SAMU ce qui me permet de me maintenir à niveau en ce qui concerne la médecine d’urgence. Pour la première fois, un médecin en activité a accepté de témoigner. Lors des entraînements avec les personnels du GIGN, nous simulons aussi le blessé avec un plastron. ... Salaire débutant : 1.197€ mensuels pour un gardien de la paix, échelon 3 (grade minimum pour rentrer au RAID) + primes Salaire débutant: 1.607,31€ brut par mois + primes et avantages pour le premier échelon de gendarme sous-officier.
Heureusement, j’ai pu récupérer quelques affaires en passant par la caserne, je ressemblais un peu plus à un infirmier militaire ! Nous sommes actuellement cinq médecins et six infirmiers dont une infirmière qui ne prend pas les alertes.
C’était pour moi une vraie continuité car je connaissais déjà le « Groupe ». J’avais invité un ami à dîner chez moi. Il existe deux types de scénarios : la prise d’otages massive, comme celle qui s’est déroulée à Beslan en Russie en 2004, ainsi que la prise d’otages multiple, à l’image des évènements qui ont bouleversé la ville de Bombay en Inde en 2008. Missions : Les militaires du GIGN sont formés et équipés de moyens et armements spécifiques, très sophistiqués, pour accomplir leurs missions. Nous, médecins et infirmiers du GIGN, restons tout de même en première ligne par rapport à ce nécessaire soutien psychologique du fait de notre présence quotidienne au sein du GIGN. Par exemple, les russes ont pour habitude de réquisitionner le médecin le plus proche en cas de besoin pour partir en intervention. Il fallait être particulièrement disponible. Au quotidien, il faut être disponible à tout moment.